Le Centre d’interprétation du phoque

À environ 30 kilomètres de notre hébergement, sur l’île de Grande-Entrée, nous attendait le Centre d’interprétation du phoque où nous pourrions en apprendre davantage sur le mammifère aquatique et sur sa relation avec les Madelinots.

Au magnifique site de l’auberge La Salicorne, s’il existe des sites qui ne soient pas enchanteurs aux Îles, nous avons pénétré dans l’univers tout particulier du phoque. L’entrée, au prix modique de 7,50 $ par adulte, nous a donnée droit à une visite où la guide nous en a instruits avec passion et charme sur les multiples facettes qui entourent l’animal marin, nous permettant d’apprécier différents spécimens taxidermisés, laissant même les enfants caresser les pelages des pièces exposées. C’est avec un talent indéniable que notre accompagnatrice a su nous expliquer, sans tomber dans les banalités, la différence entre les 4 types de phoques présents, la reproduction, la mise bas, la croissance, l’alimentation et, sujet incontournable puisqu’il est important économiquement et culturellement, la chasse.

Je dois l’avouer, notre guide a adroitement évité les menaçants écueils qui parsemaient le chemin de sa présentation lorsqu’elle a abordé le sensible sujet de la chasse aux phoques. L’opinion de la population (celle extérieure aux Îles soulignerais-je) est divisée sur le sujet, mais puisqu’il s’agit d’une partie intégrante de l’histoire, de la culture et de l’économie de l’Archipel, il faut bien que son centre informe sur le sujet. Comme pour le reste de la présentation, l’explication est concise et ceux qui, comme moi, désireront de plus ample de détails, trouveront réponse grâce à cette surprenante personne au faîte des connaissances sur le phoque.

Une fois la visite guidée terminée, on nous projette un diaporama qui nous dévoile la vie de l’animal à l’aide de très belles images prises sur ou sous la banquise. On nous offre la possibilité de conclure la visite en profitant des multiples expositions interactives qui nous permettront d’étoffer ou de mettre à l’épreuve nos nouvelles connaissances.

Mais selon moi, la visite se termine réellement et n’est pas complète sans la dégustation de loup-marin (le petit nom que les Madelinots donnent au phoque) : pépérettes, rillettes et terrines exquises qui ouvrent l’appétit en nous laissant apprécier la subtilité particulière de cette viande aux valeurs nutritives fort appréciables; mais ça, vous le découvrirez en vous y rendant vous-même.
http://www.ilesdelamadeleine.com/cip/index.htm